Atago Jinja est un sanctuaire situé en haut d’une colline de l’arrondissement de Minato. Ce lieu de culte se trouvant au coeur de Tokyo est connu pour ses longs escaliers qui portent bonheur.
Ce sanctuaire a été construit en 1603 sur l’ordre de Tokugawa Ieyasu, le dernier unificateur du Japon. Atago Jinja est donc pratiquement aussi vieux que la ville de Tokyo. De plus, il s’agit de l’un des plus importants sanctuaires shinto de la capitale japonaise, avec le Meiji Jingu et le Hie Jinja.

Le torii à l’entrée d’Atago Jinja. Photo par Michaël da Silva Paternoster pour Nipponrama.
Mon avis sur Atago Jinja

A propos de l'auteur
Je suis Michaël, un Français venu s’installer à Tokyo en 2016. Je partage mes recommandations de voyage au Japon et des astuces pour venir vivre dans ce pays sur mon blog, Nipponrama.
En bref
Ce petit sanctuaire est un arrêt rafraîchissant dans une ville qui ne dort jamais. J’ai toujours l’impression d’être perdu au milieu de la forêt dès que je grimpe les escaliers qui mènent à Atago Jinja. La verdure environnante me fait oublier que je suis à Minato, l’un des arrondissements les plus bondés de Tokyo.
Je vous conseille vraiment de faire un détour vers ce sanctuaire si vous visitez Zojo-ji. Il vous faudra seulement quelques minutes de marches pour vous retrouver en haut de cette colline sacrée. Sur le chemin, je vous conseille de vous arrêter au Seisho-ji, un temple zen vraiment calme.
Les marches du succès
Le sanctuaire Atago se trouve en haut d’une colline. Il vous faudra monter 86 marches pour atteindre ce temple perché dans un îlot verdoyant noyé dans la ville. Un mythe raconte qu’en grimpant les 26 mètres de marches vous assurerez votre succès dans la vie.

Les escaliers du sanctuaire Atago Jinja. Photo par Michaël da Silva Paternoster pour Nipponrama.
Cette légende vient du fait qu’un samouraï nommé Heihachiro Magaki aurait monté puis descendu les escaliers d’Atago Jinja à cheval pour apporter des fleurs de pruniers au seigneur Tokugawa Mitsukuni. Si l’ascension ne lui aurait pris qu’une minute, la descente aurait duré 45 minutes. Le cheval serait sorti complétement exténué de cette dure épreuve.
Il est vrai que cette tâche est éprouvante. Je dois vous avouer que la première fois que j’ai emprunté ces escaliers j’ai dû faire une pause.
De nos jours, de nombreux employés des grandes entreprises ayant leurs bureaux dans les quartiers des affaires de Toranomon grimpent régulièrement les marches du sanctuaire pour s’assurer la bonne fortune.
Un sanctuaire en l’honneur de Homusubi no Mikoto
Comme les autres sanctuaires éponymes situés à Kyoto et Fukuoka, ce lieu de culte en plein coeur de l’arrondissement de Minato est dédié à Homusubi no Mikoto. Cette divinité est le protecteur du feu dans le culte shinto.
Tokugawa Ieyasu aurait demandé la construction de ce temple pour protéger contre les incendies la nouvelle ville qu’il venait de fonder : Edo, qui deviendra plus tard Tokyo. En effet, les embrasements incontrôlés étaient les plus grands dangers pour les villes japonaises, dont la plupart des bâtiments étaient construit en bois.

Le hall principal d’Atago Jinja pendant la Golden Week. Photo par Michaël da Silva Paternoster pour Nipponrama.
Ce lieu n’a pas été choisi au hasard. La colline d’Atago était déjà un point d’observation qui permettait d’avoir une vue dégagée sur tout Edo. A tel point que l’on pouvait y voir le Mont Fuji. Aujourd’hui ce n’est plus possible puisque la vue est obstruée par les grattes-ciels. Ce lieu, qui est le plus haut point naturel de Tokyo, était parfait pour repérer les incendies qui se déclaraient dans la nouvelle capitale du Japon.
En outre, vous y trouverez également de plus petits autels en l’honneur d’autres divinités shinto, tels que Mizuhanome no Mikoto, le dieu de l’eau, Oyamazumi no Mikoto, le dieu des montagnes, et Yamato Takeru no Mikoto, le dieu des armées.

L’autel en l’honneur de Benzaiten à Atago Jinja. Photo par Michaël da Silva Paternoster pour Nipponrama.