Travailler au Japon sans parler Japonais

Travailler au Japon sans parler Japonais

Travailler au Japon sans parler Japonais 1140 585 Michaël da Silva Paternoster

Professeur ou tuteur de langue étrangère au Japon

En tant qu’étranger, vous êtes naturellement en possession de quelque chose que de nombreux japonais recherchent : des compétences linguistiques dans une langue étrangère. Vous pouvez facilement devenir professeur ou tuteur de langue dans une école, ou bien à votre compte.

Ces deux solutions présentent des avantages et des inconvénients différents, même si l’emploi reste à peu de choses près le même.

Professeur ou assistant dans une école de langue

Les Japonais sont réputés pour avoir un piètre niveau en Anglais, et plus généralement en langues étrangères. C’est pourquoi il existe de nombreuses écoles de langues au Japon. Ces établissements n’ont pas vraiment de difficultés à trouver des étudiants. Par contre des professeurs… c’est une autre paire de manches.

Si vous avez un diplôme qui vous permet d’enseigner le Français ou une autre langue étrangère, c’est bingo pour vous ! Si ce n’est pas le cas, vous pouvez toujours tenter de postuler à ce genre d’emploi. La demande est si forte qu’il est parfois seulement nécessaire d’être natif dans une langue pour pouvoir devenir professeur.

Veuillez noter qu’en fonction des écoles, le public d’étudiants change du tout au tout. Si la plupart des écoles proposent des cours pour adultes, certains établissements dispensent des cours pour les enfants. Cette marmaille peut parfois avoir l’âge d’aller à l’école maternelle. Renseignez-vous bien sur ce point avant de postuler à une offre ou envoyer une candidature spontanée à une école. Surtout si vous n’aimez pas les gosses.

Avantages :

    • Peu pénible.
    • Plutôt bien payé.
    • Il est parfois possible de faire du temps partiel.
    • Mis à part le cours, l’école s’occupe de tout.
    • Possibilité de se faire sponsoriser son visa de travail par l’école.

Inconvénients :

    • Perspective d’évolution assez limitée.
    • Vous serez moins bien payé qu’un professeur ou un tuteur particulier.

Professeur ou tuteur particulier

Il est également possible de faire des cours particuliers sans passer par une école. De nombreuses plateformes existent, et peuvent vous permettre de trouver des étudiants voulant apprendre une langue étrangère. Encore une fois vous n’avez pas besoin de diplôme pour exercer ce métier. Vous n’avez besoin que de vos compétences linguistiques et de sérieux dans la préparation de vos cours et la gestion de vos heures de travail.

Effectivement, dans ce cas, la gestion de vos horaires est assez proche de ce que peut faire un freelancer. Être professeur ou tuteur particulier vous offre beaucoup de liberté dans vos horaires. En effet, vous pouvez travailler plus ou moins quand vous le souhaitez. Dans la limite des disponibilités de vos élèves bien entendu.

Cette solution présente d’autres avantages comme des taux horaires supérieurs à ceux que vous pouvez espérer avoir en travaillant pour une école. C’est normal, les élèves sont prêts à payer plus car ils savent que votre temps de cours leur sera totalement dédié. De plus, vous supprimez un intermédiaire : l’école, qui a des frais et qui prend donc sa commission.

Avantages :

    • Peu pénible.
    • Bien payé.
    • Vous gérez vos horaires. Vous pouvez donc faire ce job autant d’heures que vous le souhaitez.

Inconvénients :

    • Vous allez devoir chercher vous-même vos élèves. C’est donc plus risqué pour vous.
    • Vous devrez auto-sponsoriser votre visa de travail, si vous souhaitez rester au Japon.

Travailler dans l’informatique au Japon

De nombreux postes techniques en informatique ne nécessite pas de parler Japonais. C’est donc une bonne piste si vous maitrisez des langages de programmation et que vous avez déjà une petite expérience professionnelle dans ce domaine.

A noter que peu de personnes viennent en PVT au Japon pour au final travailler dans l’informatique. En effet, vous pouvez aisément trouver un travail dans ce secteur depuis l’étranger. A condition d’avoir les compétences nécessaires. Par exemple, l’informatique est l’un des secteurs qui recrute le plus de VIE au Japon.

Avantages :

    • Peu pénible.
    • Bien payé.
    • Vous pouvez être embaucher en Freelance et bénéficier des avantages de ce statut.
    • Ou sinon, être embaucher par une entreprise qui ne tardera pas à vous sponsoriser votre visa si vous faites du bon travail.

Inconvénients :

    • Il faut savoir coder ou avoir des compétences techniques recherchées avant d’arriver au Japon… ça ne s’improvise pas.

Freelancer dans votre domaine

Je suis actuellement Freelancer en web marketing. Mon métier me permet de travailler à la fois pour des entreprises japonaises et étrangères. En effet, je n’ai pas forcément besoin d’être présent physiquement au bureau pour faire le boulot.

Les personnes qui travaillent en freelance peuvent donc adopter un mode de vie à la « digital nomad » durant leur PVT. C’est donc parfait, car cela vous permet de voyager tout au long de l’année et de découvrir du pays.

Il y a deux obstacles importants à franchir avant de pouvoir vivre de missions : avoir de l’expérience dans un domaine tel que le design, le développement ou le marketing et accepter de prendre le risque de perdre vos missions à tout moment. Il vous faut donc certaines garanties financières avant de partir au Japon. Effectivement, il est fort probable que la somme minimale demandée par l’Ambassade ne soit pas suffisante. Sauf si vous partez au Japon avec des contrats déjà signés.

Avantages :

    • Peu pénible.
    • Relativement bien payé.
    • Possibilité de faire du temps partiel.
    • Vous gérez vos horaires.
    • Possibilité de déclarer vos revenus où vous le souhaitez : au Japon et/ou dans votre pays d’origine.
    • Possibilité de travailler à distance (notamment avec des entreprises basées dans votre pays d’origine) et donc de voyager.

Inconvénients :

    • Vous devez déjà avoir de l’expérience.
    • Rentrées d’argent aléatoires.
    • Accessible qu’aux personnes ayant des compétences spécifiques.
    • Il faut avoir un réseau professionnel assez développé.

Consultant en recrutement

C’est un fait, le secteur du recrutement recrute au Japon. Il existe de nombreuses agences de recrutement au Japon. Elles sont un intermédiaire souvent utilisé par des grands groupes qui cherchent à embaucher des profils bien précis.

C’est le plus grand paradoxe du marché japonais : la plupart des consultants en recrutement ne savent pas parler japonais. En tout cas pas à un niveau professionnel. Pourquoi ? Parce qu’ils recherchent principalement des profils japonais bilingues en Anglais. Ils ont donc souvent la certitude que les candidats savent parler en Japonais. Il ne leur reste plus qu’à tester leur niveau en Anglais.

Ce métier est donc accessible aux personnes qui n’ont pas un très bon niveau en Japonais. Mais malheureusement, il a plutôt mauvaise réputation.

En effet, les recruteurs sont en concurrence permanente avec leurs propres collègues. Ce ne serait pas grave s’il n’y avait pas des bonus à la clé. Un bon recruteur peut facilement multiplier son salaire grâce à ces bonus qu’il obtient à chaque signature de contrat. Vos collègues de bureau plus expérimentés n’auront donc aucun scrupule à vous mettre des bâtons dans les roues pour empocher ces bonus à votre place.

Avantages :

    • Plutôt bien payé, surtout au bout d’un certain temps, lorsque vous êtes en mesure d’avoir des bonus.
    • Bonnes chances de sponsoring de visa de travail.

Inconvénients :

    • Possible uniquement en temps plein, donc difficile à obtenir avec un visa étudiant.
    • Ambiance de travail souvent pourrie.
    • Certaines entreprises sont spécialistes des heures supplémentaires non-payées.

Conclusion

Pour conclure, le fait de ne pas parler le Japonais est un très sérieux handicap sur le marché du travail. Cependant, je vous ai donné des pistes assez variées qui vous permettront de vivre durant votre année de PVT ou de vous faire de l’argent pendant vos études.

Le problème avec ces solutions c’est que la plupart d’entre elles ne sont pas terribles sur le long terme. Les PVTistes qui souhaiteraient convertir leur visa pour pouvoir rester quelques années auront tout intérêt à passer par l’apprentissage de la langue japonaise.

N’hésitez pas à partager vos expériences ou vos idées d’autres emplois qui ne nécessitent pas de parler Japonais et qui sont accessibles aux PVTistes et étudiants.


La photo qui illustre cet article est de Mirai Takahashi et est sous licence Creative Commons.

Michaël da Silva Paternoster

Je suis un français vivant à Tokyo, où je travaille en tant que manager et consultant en web marketing depuis plusieurs années. J’ai décidé de partager mes conseils de voyages et diverses astuces qui vous aideront à vous installer au Japon sur ce blog.

All stories by : Michaël da Silva Paternoster
  • il n’est pas necessaire d’avoir un contrat de travail avant de venir au japon travailler, le mieux est de venir etudier le Japonais avec un visa etudiant, si possible dans une universite connu, une fois qu’on maitrise le japonais assez bien pour pouvoir avoir une discussion de tous les jours et les bases de la conversation buisness, on cherche du travail sur place, d’abors dans les hotel et les restaus puis dans des entreprises plus specialise. Il n’est pas imperatif de parler parfaitement japonais mais il faut le comprendre. Par contre un niveau d’anglais proche d’un niveau natif est necessaire.

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