Kagurazaka est le quartier de Tokyo dans lequel se concentre le plus de restaurants et de bars « typiquement » français. Cet endroit proche de la station d’Iidabashi mérite t’il pour autant le titre de « French Town » de la capitale japonaise ?
Il est difficile d’imaginer qu’il existe un quartier Français à près de 10 000 kilomètres de Paris. C’est pourtant ce dont se targuent les Tokyoïtes, avec le quartier de Kagurazaka, situé dans l’arrondissement de Shinjuku. Cet endroit est réputé pour regrouper de nombreux bars et restaurants, proposant les meilleurs vins et spécialités culinaires qu’offrent l’Hexagone.

La Kagurazaka-dori est le centre névralgique de ce « quartier français ».
La présence de l’Institut Français et d’écoles françaises non loin de la rue Kagurazaka-dori explique cette concentration de Français, et de leurs établissements tricolores. D’ailleurs, la célèbre boulangerie-pâtisserie Paul a une boutique dans la rue. C’est l’occasion de se remémorer le goût et les prix des entremets à Paris. Au moins, ça c’est authentique.

Des Français heureux de pouvoir manger des aliments à base de beurre, donc de gras.
En parcourant la rue vous vous apercevrez bien vite que nos chers voisins Espagnols et Italiens, pour ne citer qu’eux, sont aussi dans les parages. Ne devrions nous pas plutôt parler de quartier latin dans ce cas ? De toute façon le temple bouddhiste Anyoji et le sanctuaire shinto Akagi sont là pour nous rappeler que nous sommes bien au Japon.
Ce que l’on a pensé que Kagurazaka
Le quartier de Kagurazaka n’est pas vraiment un « French Town » à l’image des « China Towns » américains, ou même de celui de Yokohama.
Cet endroit ressemble plutôt à la rue Saint-Anne, réputée pour être le quartier Japonais de Paris. En effet, ce « quartier français » s’articule autour d’une rue , et le coin n’est plus exclusivement français, mais plutôt européen avec des restaurants espagnols ou italiens. C’est aussi le sort qu’a connu la rue Saint-Anne, avec l’arrivée de nombreux établissements coréens, vietnamiens ou chinois.

Des Ibères ! Envahisseurs !
En outre, nous ne conseillerons pas forcément au touriste lambda, qui a déjà un programme bien chargé, de venir visiter Kagurazaka. Car cet endroit est plutôt anecdotique à l’échelle de la mégalopole. Cependant, la présence de bars et de restaurants proposant des spécialités françaises ravira les expatriés en mal de « bonne bouffe », et plus particulièrement de viande et de fromage.
Pour les pâtisseries, on ira au Lawson 100… Nan, je déconne.
Comment se rendre à Kagurazaka
Le quartier étant en réalité concentré autour de la rue Kagurazaka-dori, il est possible de s’y rendre par chacune des extrémités de cette voie. Au Nord-Ouest, la gare éponyme de Kagurazaka est une escale de la ligne Tozai. Tandis qu’au Sud-Est se trouve la gare de Iidabashi par laquelle passe de nombreuses lignes, dont :
- les lignes JR : Chuo, Chuo-Sobu, Nikko-Kinugawa, Sazanami, Wakashio;
- les lignes Tokyo Metro : Namboku, Oedo, Tozai, Yurakucho.
Cette deuxième gare est nettement plus facile d’accès et sympathique que la gare de Kagurazaka. Elle se trouve à proximité de la rivière Kanda, et d’un petit bar agréable localisé sur ses rives et s’appelant Canal Café. Mis à part ça, cela vous permet d’être plus proche du Yebisu Bar du coin.
Pour information, la rue Kagurazaka-dori devient piétonne de midi à 13 heures du lundi au samedi, et de midi à 19 heures le dimanche.
Les photos de cet article ont été prises par notre cher Bastien.
Escroc ! Tu préfères les melon pan à nos bon vieux croissants (j’écris ces lignes avec un melon pan dans mains…).