Vous le savez, la société japonaise est régie par de nombreuses règles. Ainsi de nombreuses bonnes manières polluent les journées de travail des jeunes salariés japonais. Découvrez les 5 pires coutumes professionnelles selon ces jeunes actifs en lisant cet article.
En parcourant nos précédents articles vous avez déjà dû vous apercevoir que les bonnes manières et l’étiquette font parties intégrantes de la culture japonaise. Et le monde du travail nippon en est le parfait exemple. En effet, l’univers de l’entreprise y est régi par de nombreuses règles dont la plupart pourraient paraître absurdes pour les occidentaux que nous sommes.
Mais étrangement quelques unes de ces règles ne sont pas des bizarreries que pour les « gaijins » (ndlr « les étrangers » en japonais). La société japonaise est en train d’évoluer à son rythme, et beaucoup de salariés japonais fraîchement diplômés ne comprennent pas pourquoi leurs supérieurs hiérarchiques leurs imposent des coutumes qui pèsent déjà dans leur nouvelle vie professionnelle.
Le site web R25 et l’institut I Research ont récemment interrogé 200 jeunes salariés, 100 femmes et 100 hommes travaillant pour une entreprise depuis moins de 3 ans, pour savoir quelles bonnes manières sont selon eux les plus parasites dans le monde du travail. Voici le résultat de cette recherche !
5. Être obligé de téléphoner au bureau pour annoncer que l’on est malade, au lieu d’envoyer un bon vieux mail ou un message sur Line.

Ton état d’esprit après avoir dû passer par 3 standards différents pour pouvoir joindre ton boss.
En France, lorsqu’un salarié est malade, il peut se permettre d’envoyer un e-mail à son supérieur hiérarchique ou à ses collègues pour les prévenir qu’il ne viendra pas au travail ce jour là. Mais ceci n’est socialement pas acceptable au Japon.
Au Pays du Soleil Levant, les employés n’ont pas le choix, ils doivent notifier leur entreprise en passant un coup de téléphone. Dans un monde où les canaux de communications sont nombreux, les patrons japonais préfèrent que leurs salariés passent par le passage le plus laborieux pour eux. C’est certainement pour pouvoir entendre à quel point les grabataires se sentent mal, et ainsi avoir la garantie que les absentéistes ne manquent pas à l’appel juste par paresse.
4. Incliner la tête lorsqu’un client est dans un ascenseur jusqu’à ce que les portes se ferment.

Le client qui vérifie. #Salaud
Au Japon, il est bien vu de conduire les clients jusqu’à la sortie du magasin ou des locaux. Lorsque ceux ci se trouvent dans les étages d’un immeuble, les employés raccompagnent la clientèle jusqu’à l’ascenseur.
Or, quand vous quittez un client vous devez vous incliner jusqu’à ce que celui ci quitte votre espace de travail. Et lorsque celui-ci pénètre dans un ascenseur, vous devez faire des courbettes jusqu’à ce que les portes se ferment… Ce qui peut durer longtemps, très longtemps. Au moins, cela peut s’avérer être un super exercice de gainage.
3. Devoir attendre que le client boive une gorgée de son thé avant d’en faire de même lorsqu’une réunion se déroule dans les bureaux du client.

2 heures après le début de la réunion. je bois mon thé cul sec en signe de protestation. #Badass
Il est d’usage de servir du thé lors des réunions. C’est d’ailleurs souvent le plus junior de la réunion qui se charge du service, encore une coutume bizarre. Cependant, les invités ne doivent pas commencer à boire leur breuvage avant que les salariés résidant dans les bureaux prennent chacun une gorgée de leur verre.
En tant qu’invité, si vous vous précipitez sur votre tasse de thé, vos interlocuteurs auront l’impression que vous êtes venu pour profiter de leur hospitalité plutôt que pour entretenir une relation d’affaire avec eux. Votre professionnalisme en prend donc un coup, juste parce que vous aviez un peu soif.
2. Être obligé de répondre au téléphone avant la troisième sonnerie.

L’interlocuteur qui patiente. #3eSonnerie
Là, on atteint des sommets dans les détails pointilleux de la vie professionnelle nippone. En effet, il est très mal vu de laisser sonner son téléphone professionnel lorsque l’on est à son bureau.
Il est préférable de décrocher le téléphone et d’indiquer à son correspondant qu’il va devoir patienter quelques instants. OK, pourquoi pas… Mais de là à définir la troisième sonnerie comme une limite à ne pas franchir…
1. Devoir être à son bureau 5 minutes avant que la journée de travail débute réellement.

Qu’ils sont mignons, à moins 10 ils sont déjà tous là. On va pouvoir commencer alors ! #HeureSup
Au Japon, la journée de travail ne commence pas vraiment à l’heure. Les salariés doivent être à leur bureau 5 minutes avant l’heure indiquée sur leur contrat, afin que tout le monde soit réellement prêt à travailler lorsque la cloche sonne.
Le problème ne s’arrête pas là, puisque dans un pays où l’étiquette est au centre de toutes les interactions sociales, les salariés les plus fayots n’hésitent pas à venir 10 ou 15 minutes avant l’heure indiquée. Cette surenchère de sérieux fait que dans certaines équipes tous les membres sont présents avant l’heure officielle du début de journée. Et puisque tout le monde est là, autant commencer la journée avant l’heure prévue ! Les employés se retrouvent donc à faire des heures supplémentaires dès le matin.
Voici pour ce top des bonnes manières inutiles selon les jeunes salariés japonais. A noter cependant que sur les 200 personnes interrogées, 90 employés disent qu’aucune coutume professionnelle ne les dérange vraiment. De quoi nuancer le propos de cet article.
Et vous, lesquelles de ces règles ne seriez vous pas capable de supporter au quotidien durant vos heures de travail ?
sympa comme article, intéressant à savoir